Récolte de semences

L’une des premières actions à mettre en place lors de la réalisation d’opérations de restauration écologique en milieu forestier est la récolte de semences. En effet, cette action conditionne l’ensemble des travaux survenant à posteriori (production, travaux écologiques…)

Forts d’une expérience de six années passées sur le LIFE+ COREXERUN (2009 – 2014), nous savons désormais où sont cachés les plus rares semenciers du milieu semi-xérophile et avons pu étudier finement leur phénologie. Ces analyses ont nécessitées une présence permanente sur le terrain afin de pouvoir suivre la floraison et la fructification de chacune des espèces et de passer au moment opportun pour procéder à la récolte. Cela nous assure désormais sur cette phase un gain de temps considérable et une efficacité accrue. Ainsi, cette tâche a pu être confiée aux secteurs Nord et Ouest du Parc national de La Réunion, au sein desquels s’épanouissent une grande partie des dernières reliques de forêt semi-sèche. Elle devra se dérouler sur les trois prochaines années à venir (jusqu’en 2019), à raison d’une à deux sorties par semaine.

En attendant la validation définitive d’une liste d’espèces par les experts locaux et régionaux (prévue au deuxième semestre 2016), nous tentons de récolter le plus largement possible les espèces de ces deux milieux. ,

Ainsi, toutes les espèces pourront être récoltées, sous la forme de semences pour la majeure partie d’entre elles, ou sous la forme de boutures ou de sauvageons pour quelques espèces dont les graines sont souvent fortement parasitées ou délicates à récupérer.

Enfin, les récoltes effectuées dans le cadre du projet LIFE+ Forêt Sèche se déroulent exclusivement en milieu naturel afin d’utiliser le matériel génétique de plants qui sont parfaitement adaptés aux conditions et de respecter la notion d’écotype, c’est-à-dire l’origine des pieds. Lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement, les récoltes peuvent dépasser le cadre du massif de la Grande-Chaloupe et certains prélèvements ont ainsi été réalisés au Colorado, à Dos d’âne, dans le cirque de Mafate ou encore dans certaines ravines sèches de l’Ouest de l’île.

Les quelques graines provenant d’espèces végétales endémiques et indigènes ci-dessous font partie de la liste des graines qui enregistrent un taux de mortalité bas et un taux de croissance élevé :