Liane papillon

Hiptage benghalensis

D’origine Indo-malésienne, elle est observée pour la première fois en 1967 à La Réunion. Elle a maintenant envahi de nombreuses ravines de la côte au vent. Elle couvre entièrement le rempart nord de la Rivière des Galets jusqu’au Cap Noir, visible sur la rive droite de la Grande Chaloupe ainsi que les bords de la Rivière Saint-Denis. Elle recouvre entièrement par son feuillage la frondaison des arbres indigènes, et les étouffe progressivement.

Composée de feuilles simples opposées à limbe elliptique et long de 8-15 cm elle porte 2 glandes à la base du pétiole, sa grappe de fleurs zygomorphes à une odeur de fleurs d’oranger. Ses pétales de couleur blanche et tachés de jaune sont inégaux. Son étamine est longue de 1 cm. Le fruit de la liane papillon est un samare à 3 ailes inégales.

Cette liane grimpe sur les arbustes et sur les arbres en les étranglant et en exerçant une traction physique vers le sol. Elle recouvre complètement la frondaison des arbres indigènes, même les plus grands, puis les étouffe progressivement. Cette liane forme des fourrés monospécifiques impénétrables et remplace complètement la végétation originelle.

La lutte contre cette espèce est essentiellement manuelle. Elle est très difficile (traitements peu efficaces, surfaces envahies importantes, terrains inaccessibles) et très coûteuse. La Liane papillon représente une réelle menace pour la forêt sèche réunionnaise. Elle forme un tapis en bas et sur les flancs des ravines couvrant les espèces végétales qui s’y trouvent. En cas d’incendie, elle peut favoriser la propagation des flammes.