La Forêt sèche

L’île de La Réunion fait partie des « hotspots » mondiaux de la biodiversité, grâce notamment à une incroyable richesse floristique et un taux d’endémisme très élevé (27%). Sur les 850 espèces indigènes recensées sur l’île, 230 espèces sont ainsi strictement endémiques de La Réunion. La forêt sèche de La Réunion est un écosystème unique au monde au bord de l’extinction. Autrefois présente sur l’ensemble de la côté ouest de l’île, elle ne survit désormais que sur moins d’1% de sa surface d’origine, soit quelques centaines d’hectares répartis en une multitude d’îlots plus ou moins isolés et dépassant rarement un hectare.

Ces reliques sont réparties dans les ravines de la frange littorale et dans les cirques de Mafate et Cilaos. Les vestiges les mieux préservés se situent sur le massif de la Montagne, au nord de l’île, entre les communes de Saint-Denis et de La Possession.

La caractéristique climatique principale de la forêt sèche est l’existence d’une période sèche de plusieurs mois (d’avril à novembre). Les précipitations sont inférieures à 1800 mm/an et descendent parfois à moins de 500 mm/an. Les températures moyennes annuelles varient de 18° à 24°C. La forêt sèche affectionne les basses pentes de l’île et s’observe de 100 à 650 mètres d’altitude. Le massif de la Montagne est un grand massif « naturel » d’un seul tenant formant un gradient altitudinal continu entre les milieux côtiers et ceux de plus haute altitude. Il abrite les principales reliques de végétation semi-xérophile de l’île au niveau du site élargi de la Grande-Chaloupe (ravines comprises entre la Possession et le village de Saint-Bernard).  

                                            

 

Ce milieu est le refuge d’espèces animales emblématiques tels que le Gecko vert de bourbon et le Papangue, unique rapace endémique de l’île. Cet habitat forestier est également un patrimoine culturel fort pour les réunionnais qui utilisent en tisanerie certaines des espèces végétales pour leurs vertus médicinales.