Bois dur

Securinega durissima

Espèce peu commune par endroits en milieu naturel.

Endémique de Madagascar, des Comores et des Mascareignes ; classée de préoccupation mineure (LC).

 

Arbre monoïque au tronc droit pouvant atteindre 15 m de haut. Famille des Phyllanthacées.

Écorce gris claire à brun, se détachant par plaques. Feuilles alternes-distiques ou insérées en hélice, à pétiole rouge à orangé, luisantes et coriaces, de forme ovale à elliptique.

Hétérophyllie assez marquée : les feuilles juvéniles sont beaucoup plus petites (quelques mm) que les feuilles adultes (quelques cm).

Très petites fleurs unisexuées regroupées à la base des feuilles, les inflorescences mâles et femelles se retrouvant sur des rameaux différents.

Les fruits sont des capsules qui éclatent à maturité, de 5 à 6 mm de diamètre et contenant de petites graines brunes.

Sur pied ou au sol. Les sauvageons, très nombreux en milieu naturel, peuvent également être prélevés.

Signes de maturité du fruit : il est bien bombé et les lignes d’ouverture du fruit se dessinent lorsque ce dernier s’apprête à éclater.

Protocole : la récolte des fruits sur pied peut se faire lorsque les fruits semblent prêts à éclater, ce qui arrive souvent après un épisode pluvieux suivi de beau temps. Dans le cas où les fruits ont déjà éclaté il est parfois possible de ramasser les graines au pied du semencier au milieu des restes de fruits.

Pour les sauvageons, privilégier ceux de petite taille car ils sont plus faciles à déterrer (pivot peu développé). Utiliser pour cela un objet pointu de type tournevis : ne pas tirer si ça ne vient pas ou la racine principale risque de se briser ce qui condamne la plantule. Une fois prélevés, mettre les sauvageons dans un journal sur un substrat de type tourbe et bien mélanger aux racines puis mouiller abondamment afin d’éviter que les plantules ne se dessèchent.

Période de récolte : décembre – janvier. Un peu plus tard pour les sauvageons.

Récolte en milieu naturel : délicate du fait de la nature des fruits, qui éclatent à maturité, de la courte fenêtre d’action pour les récolter et de la grande taille des individus en forêt. Il semble par ailleurs que la fructification est très fonction des années. On peut néanmoins ramasser des graines en assez grandes quantités au sol, si l’on ne tarde pas trop, et les sauvageons représentent un plan de secours si on n’a pas pu récolter de semences.Une dizaine d’individus ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN, via des sauvageons (la période de fructification n’a été découverte que tardivement).

Manipulation post-récolte : aucune pour les sauvageons, il faut simplement rempoter les plantules immédiatement et éviter absolument qu’elles se dessèchent en attendant ce rempotage.

Les fruits récoltés sont à garder dans un contenant fermé mais laissant passer un peu d’air, type enveloppe, afin d’éviter leur pourrissement et de leur permettre d’éclater.

Taux de reprise des sauvageons : 30 %.

Taux de germination : > 80 % (donnée issue de tests en interne), les semences récoltées sur pied germent mieux que celles récoltées au sol.

Durée avant 1ère levée : 7 à 10 jours.

Age avant repiquage : 60 à 90 jours.

Problèmes / observations lors de la culture :

  •  espèce sensible aux cochenilles ;
  •  ne pas sevrer trop brusquement ;
  •  croissance lente : 12 à 16 mois.

Taux de mortalité après repiquage : 30 %.

Stade dynamique : nomade pionnière.

Nombre de plants réintroduits : 2937.

Taux de mortalité après plantation : très faible, ≤ 1 %.

Taux de mortalité 1 an après plantation : moyen, 22 à 30 % selon la saison.

Croissance moyenne 1 an après plantation : 21 cm en hauteur et 13 cm au niveau de la couronne