Bois de nèfles

Eugenia buxifolia

Espèce commune en milieu naturel.

Endémique de La Réunion ; classée de préoccupation mineure (LC).

 

Arbrisseau ou arbuste hermaphrodite très touffu pouvant atteindre 10 m de haut. Famille des Myrtacées.

Écorce gris clair, fissurée, se détachant légèrement par plaques.

Feuilles opposées décussées, coriaces, à court pétiole vert jaunâtre à rouge foncé, de forme circulaire à ovale, vert sombre brillant dessus et vert pâle dessous.

Hétérophyllie marquée : les feuilles juvéniles sont nettement plus étroites (bords pouvant être presque parallèles).

Nombreuses fleurs blanches solitaires, bisexuées ou parfois uniquement mâles, avec de très nombreuses et longues étamines blanches à roses.

Les fruits sont des baies sphériques ou en forme d’oeuf, de 1 à 2 cm de diamètre et de couleur jaune-orangée.

Sur pied ou au sol rapidement après la chute du fruit.

Signes de maturité du fruit : il grossit, passe du vert foncé au jaune orangé et la chair mollit.

Protocole : aucun en particulier. Si le pied est trop grand pour récolter sur pied on peut simplement secouer l’arbre et les fruits tomberont s’ils sont mûrs. A noter que les fruits mûrs tombés au sol dégagent une forte odeur qui aide à trouver les semenciers.

A l’instar du bois de gaulette il est nécessaire de passer fréquemment sous les semenciers car une fois tombés les fruits germent assez rapidement (moins que pour ce dernier néanmoins). Certains individus ou certaines populations ont des fruits fortement parasités (graine percée par un gros ver).

Période de récolte : 2 périodes bien distinctes avec un pic en janvier / février et une fructification plus légère observée autour du mois de juillet.

Récolte en milieu naturel : assez facile même si les bons semenciers ne sont pas légion. Environ 25 individus ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN.

Manipulation post-récolte : il faut absolument semer les graines juste après la récolte et ne pas les laisser sécher. Ne pas hésiter à mettre un peu d’eau dans le sac de récolte (privilégier un sac de type sachet congélation) pour imbiber les graines dès la récolte et limiter le risque de dessèchement. Dépulper avant semis en pressant simplement les fruits entre les doigts.

Nombre de graines par fruit : 1 ou 2.

Taux de germination : 85 % (taux compris entre 26 et 95 % selon les lots).

Durée avant 1ère levée : 21 à 84 jours.

Age avant repiquage : 80 à 150 jours.

Problèmes / observations lors de la culture :

  • attendre que le plant ait atteint une force suffisante pour débuter le sevrage.
  • croissance lente : 12 à 16 mois. Par ailleurs une forte proportion des plants ont vu leur croissance « bloquée » pendant plusieurs mois. Ceci pourrait être lié à une exposition trop rapide au plein soleil car aucun pathogène n’a été détecté. Il est sans doute préférable de procéder progressivement en mettant sous ombrière les jeunes plants repiqués, puis diminuer le niveau d’ombrage au fur et à mesure pour préparer les plants aux conditions de mise en terre ;

Taux de mortalité après repiquage : 25 %.

Stade dynamique : dryade.

Nombre de plants réintroduits : 4513.

Taux de mortalité après plantation : faible, 0 à 4 %.

Taux de mortalité 1 an après plantation : très élevé la 1ère saison (53 %), à élevé sur la 2ème saison (37 %). Il s’agit d’une dryade c’est-à-dire une espèce préférant une légère fermeture du milieu pour s’installer. La lutte mécanisée avant plantation n’a pas permis de garder suffisamment d’ombrage et l’exposition prolongée au plein soleil explique probablement le fort taux de mortalité observée sur cette espèce pourtant assez résistante à la sécheresse car largement présente à cette altitude sur le site de la Grande-chaloupe. Sur les plantations effectuées dans la ravine de la Petite-chaloupe le taux de mortalité en fin de saison sèche reste néanmoins élevé, il avoisine les 25 % contre 30 % à la même époque sur la reconstitution.

Croissance moyenne 1 an après plantation : 10 cm en hauteur et 7 cm au niveau de la couronne.