Bois rouge

Elaeodendron orientale

Espèce peu commune en milieu naturel.
Endémique de La Réunion, Maurice et Rodrigues ; classée de « Préoccupation mineure » (LC).  

Arbre hermaphrodite imposant pouvant atteindre 20 m de haut. Famille des Célastracées.
Écorce cendrée aux tâches blanches, orange vif à l’intérieur. Feuilles opposées, pétiolées, de forme elliptique et dont le bord est découpé en petites dents arrondies.
La nervure médiane, vert clair ou rougeâtre, est épaisse et saillante sur la face inférieure.
Hétérophyllie marquée : les feuilles juvéniles sont très allongées, souvent recourbées en forme de faucille, sans pétiole, à bord entier ou avec quelques dents distantes.
La nervure médiane est nettement rouge.
On peut distinguer une forme foliaire de transition combinant des éléments des 2 types. Petites fleurs jaunâtres à 4 – 5 pétales, groupées à la base des feuilles.
Les fruits sont des drupes ayant l’aspect d’olives d’environ 1,5 cm de long et contenant des graines plates solidaires du noyau.

Au sol.

Signes de maturité du fruit : aucun en particulier car il reste vert jusqu’à sa chute.

Protocole : ramasser des vieux fruits de préférence, noirs et secs, car il y a une importante dormance mécanique due à l’épaisseur de la coque du fruit. Ne pas tarder après la chute des fruits pour les nombreux pieds situés en bord de ravine ou dans le lit même de la ravine, et dont les fruits peuvent être emportés après une grosse pluie.

Période de récolte : toute l’année (sauf cas particulier des fonds de ravine, évoqué ci-dessus). La chute des fruits a lieu vers la fin de l’année (novembre / décembre).

Récolte en milieu naturel : facile car assez bonne proportion de semenciers et ces derniers produisent généralement beaucoup. 20 pieds ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN. L’espèce est présente en milieu urbain (parcs, bords de route).

Manipulation post-récolte : le taux de germination sans traitement est très faible en raison, a priori, de l’épaisseur de l’endocarpe. Dans le cadre du projet COREXERUN, seul un traitement à l’acide à 37 % a été testé, sans résultats. Le trempage des fruits dans un bain d’acide à 98 %, suivi d’un rinçage à l’eau, pourrait peut-être permettre d’augmenter le taux de germination.

Nombre de graines par fruit : 1 ou 2.  

Taux de germination : 0,2 % (taux compris entre 0 et 2 % selon les lots) malgré une quantité considérable de fruits fournis et un grand nombre de semenciers récoltés.

Durée avant 1ère levée : 30 à 300 jours.

Age avant repiquage : 6 mois.

Problèmes / observations lors de la culture :

  • espèce résistante au sevrage mais attendre
  • que le tronc ait atteint une force suffisante ;
  • croissance lente : 18 à 24 mois.

Taux de mortalité après repiquage : 55 % ce qui paraît élevé mais le faible nombre de plants obtenus incite à considérer ce chiffre avec prudence.

Stade dynamique : dryade.

Nombre de plants réintroduits : 214.

Taux de mortalité après plantation : nul.

Taux de mortalité 1 an après plantation : moyen, 26 %. Son statut de dryade en fait une espèce qui a besoin d’un milieu légèrement fermé pour pouvoir s’installer convenablement. Les ouvertures importantes générées par la lutte mécanique sur le site de reconstitution ont donc probablement été préjudiciables à la survie des jeunes plants.

Croissance moyenne 1 an après plantation : 10 cm en hauteur et au niveau de la couronne.