Bois d’osto

Antirhea borbonica

Espèce commune en milieu naturel. Endémique de Madagascar et des Mascareignes ; classée de préoccupation mineur (LC).   Petit arbre dioïque pouvant atteindre une dizaine de mètres. Famille des Rubiacées. Écorce grise pouvant être lisse, verruqueuse ou se détachant par plaques. Feuilles simples, pétiolées, généralement insérées par 3 sur la tige ou bien opposées, couvertes d’un léger duvet, de forme obovale à elliptique avec des domaties très nettes. La nervure médiane est saillante et les nervures secondaires sont bien visibles. L’aspect du plant peut être très variable selon la localisation. Ainsi en zone sèche ou à basse altitude, les pieds tendent à être plus trapus, avec des feuilles plus petites et une coloration très claire. Petites fleurs blanches unisexuées, en forme de cloches, groupées au sommet des rameaux. Les fruits sont de petites drupes allongées d’environ 1 cm de long.  

Picto médicinal Cette espèce est inscrite à la pharmacopée française.

Sur pied.

Signes de maturité du fruit : il passe du vert au rosé – rouge puis au noir et gonfle légèrement, avant de sécher sur pied généralement.

Protocole : aucun en particulier.

Période de récolte : étalée de mars à octobre et variable selon les localisations. De mars à mai sur le massif de La Montagne (Colorado / Gde-Chaloupe); d’avril à octobre sur Dos d’Ane et le cirque de Mafate.

Récolte en milieu naturel : facile à partir d’une certaine altitude, avec de nombreux semenciers. Une quinzaine d’individus ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN.

Manipulation post-récolte : dépulper les fruits rapidement après récolte en les pressant simplement entre les doigts.

Nombre de graines par fruit : 1.

Taux de germination : 67 % (taux compris entre 0 et 97 % selon les lots).

Durée avant 1ère levée : 35 à 60 jours.

Age avant repiquage : 56 à 95 jours.

Problèmes / observations lors de la culture :

  • espèce sensible à la cochenille et consommée par des chenilles ;
  • supporte mal une taille trop sévère, la plante risque alors de ne pas repartir ;
  • espèce sensible au sevrage, qui doit donc être progressif : la plante doit perdre ses feuilles au fur et à mesure jusqu’à ne maintenir que le houppier;
  • croissance rapide : 8 à 10 mois.

Taux de mortalité après repiquage : 28 %.

Stade dynamique : nomade-forestière.

Nombre de plants réintroduits : 1620.

Taux de mortalité après plantation : faible, 0 à 4 %.

Taux de mortalité 1 an après plantation : très élevé, 74 à 94 % selon la saison. Cette espèce, pourtant visible à un stade pionnier sur d’autres zones de l’île (coulées de lave par exemple), a besoin d’un niveau de précipitations minimal. Elle se comporte ainsi mieux sur les plantations en partie haute, autour de 500m d’altitude, avec un taux de mortalité de 35% un an après plantation. Par ailleurs, il est probable que les génotypes récoltés n’étaient pas les plus adaptés car si on peut rencontrer des pieds de Bois d’osto à basse altitude (autour de 350 m d’altitude sur la Grande-chaloupe), les récoltes n’ont pu être faites qu’au Colorado, en partie haute du site de la Grande-Chaloupe, à Dos d’Ane, voire dans le secteur de Roche Plate c’est-à-dire à des altitudes comprises entre 550 et 1200 mètres.

Croissance moyenne 1 an après plantation : 9 cm en hauteur et 6 cm au niveau de la couronne. Cette faible croissance est à relier aux difficultés rencontrées par l’espèce pendant la saison sèche.