Affouche bâtard

Ficus reflexa

Espèce assez rare en milieu naturel.

Endémique de Madagascar, des Mascareignes et des Seychelles ; classée de préoccupation mineure (LC).

Arbrisseau ou petit arbre monoïque ou hermaphrodite à port étalé, de 1 à 4 m de haut. Famille des Rubiacées.
Ecorce gris pâle ou marron clair, striée transversalement
et se détachant par plaques.
Feuilles de petite taille, opposées, coriaces, à pétiole très court, de forme elliptique, ovale, obovale ou presque circulaire. Elles sont luisantes sur la face supérieure, de couleur vert sombre à vert clair pour les jeunes feuilles. Le sommet de la feuille porte une petite pointe et des domaties sont visibles sur la face inférieure.
Très nombreuses petites fleurs blanches, odorantes, unisexuées, solitaires ou rarement par paire à l’aisselle des feuilles.
Les fruits sont des baies sphériques, de 4 à 7 mm de diamètre. Ils contiennent de nombreuses petites graines aplaties, de forme triangulaire et de couleur marron clair.

Sur pied ou au sol.

Signes de maturité du fruit : il passe du vert au rose / rouge voire au noir.

Protocole : aucun en particulier.

Période de récolte : forte fructification vers le mois de mars / avril mais récolte possible quasiment toute l’année selon les individus.

Récolte en milieu naturel : peu aisée en raison de la rareté de l’espèce mais les semenciers produisent généralement beaucoup. Une dizaine d’individus ont été récoltés dans le cadre du projet COREXERUN. Espèce présente ex situ (arboretum notamment).

Manipulation post-récolte : pour récupérer les graines il est plus simple de laisser sécher les fruits à couvert puis de les écraser légèrement pour fissurer le fruit et laisser les graines s’en échapper.

Nombre de graines par fruit : plusieurs dizaines,fonction de la taille du fruit.

Taux de germination : 23 % environ (taux compris entre 0 et 60 %) d’après les lots qui ont pu être décomptés.

Durée avant 1ère levée : 21 jours.

Age avant repiquage : 120 à 210 jours.

Problèmes / observations lors de la culture :

  • risque de fonte de semis en cas d’excès d’eau ;
  • résiste bien au sevrage ;
  • croissance lente : 12 à 16 mois.

Taux de mortalité après repiquage : 25 %.

Stade dynamique : nomade forestière.

Nombre de plants réintroduits : 5466.

Taux de mortalité après plantation : faible, 0 à 3 %.
Taux de mortalité 1 an après plantation : moyen la 1ère saison (25 %) à très moyen sur la 2ème saison (34 %). Une partie de la mortalité sur la 1ère saison est sans doute liée à l’étape de mise en terre (fortes pluies) mais a été enregistrée tardivement car le dépérissement semble assez lent pour cette espèce. Par ailleurs, il s’agit d’une nomade forestière qui a donc besoin d’un début de fermeture pour s’installer. La lutte mécanisée mise en place sur la zone de reconstitution n’a pas permis de garder un couvert important ce qui a probablement entraîné une surmortalité pour cette espèce. Les plantations effectuées en rive droite de la ravine de la Petite-chaloupe, site beaucoup plus ombragé (effet rempart et présence d’un couvert forestier pour une partie des plantations) où les individus de Fernelia buxifolia sont fort nombreux, n’ont pas montré de meilleurs résultats (mortalité proche de 45 %). Le peu de substrat disponible explique sans doute cet échec relatif dans des conditions pourtant meilleures que sur la reconstitution.
Croissance moyenne 1 an après plantation : 14 cm en hauteur et 10 cm au niveau de la couronne.